C’est une grande question que l’on va se poser aujourd’hui : comment la formation au sein des entreprises se transforme ? Un constat : le marché de la formation est en pleine mutation. Bon, ce n’est pas tout de le dire. Étayons tout cela.
La formation d’il y a 10 ans – date à laquelle j’ai démarre mon activité en tant que formatrice – n’a plus rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Nous étions dans la situation suivante assez banale: une entreprise a un besoin et fait appel à un formateur-ice pour y répondre. Mais ça c’était avant. Maintenant, il y a une pléthore d’offres de formation et ça c’est tant mieux. Cela signifie que les entreprises vont chercher des formations répondant, de façon plus précise, à leurs besoins. Ce rapprochement de l’offre de formation aux besoins des entreprises et des individus est un vrai bénéfice.
Ce que j’observe plus particulièrement est le comportement de l’apprenant. Selon moi, c’est ce lien entre l’apprenant et le formateur-ice qui a été bouleversé – et les mutations technologiques y ont, à mon sens, contribuées. En effet, ayant accès à la théorie, l’apprenant vient en formation pour avoir un apprentissage personnalisé. Fini le formateur qui étouffe l’apprenant avec des supports numériques et papier en quantité astronomique.
Aujourd’hui, j’ai ce sentiment que l’apprenant a un besoin d’autonomie plus fort. Il cherche un guide, une posture plus proche de celle de l’accompagnant voire d’un super facilitateur d’acquisition de connaissances.
Partant de ce constat, je construis mes formations et apports pédagogiques en ce sens. Il n’existe bien-sûr pas une recette mais des quantités de recettes pour mettre en place ce que l’on appelle « la pédagogie active » qui finalement n’est pas si révolutionnaire que ça. Le secret est dévoilé. Associée à d’autres méthodes pédagogiques (un formateur a toujours plus d’un tour dans son sac), la pédagogie active a pour objectif de rendre l’apprenant acteur de ses apprentissages afin qu’il construise ses propres savoirs inspirés de contextes inventés (attention ces contextes sont originaux et amènent un changement de perspective) et réels. En d’autres termes, l’apprenant est au centre du processus d’apprentissage.
On peut se poser légitimement la question: c’est bien que l’apprenant soit au cœur de son dispositif, mais finalement quels en sont les réels bénéfices ?
Et c’est là que ça devient intéressant ! Alors comment la formation au sein des entreprises se transforme ? 😉
La pédagogie active favorise les apprentissages durables plutôt que de solliciter la mémoire à court terme.
Bingo !
L’apprenant s’engage dans un processus de créativité, de collaboration et de résolution de cas concrets. Ne serait-ce pas des compétences primées en entreprise ?
Re-bingo !
Soulignons également la capacité à apprendre de façon autonome et tout au long de sa vie. Nous sommes dans des sociétés du savoir dans laquelle l’information et sa compréhension en sont capitales. J’ai à cœur, à travers Move Z’y, d’utiliser les jeux de rôles ou de coopération par exemple, car l’apprenant prend – enfin – plaisir à apprendre et comprendre.
Re-re Bingo ou Re-bingo-bingo ! Comme vous préférez !
L’apprenant et son entreprise, voire son écosystème, sont alors dans un modèle gagnant. En formation, je vois clairement les retours – côté apprenant et côté entreprise. Les participants se font davantage confiance et mobilisent des compétences clefs, notamment autour de la résolution de problèmes et la prise de décision. Les bénéfices sont alors réels et l’entreprise en voit les applications concrètes et quotidiennes.
La pédagogie active dans votre entreprise, ça vous dit ?